Alors qu’elle fête précisément ses 30 ans, la revue 303 arts, recherches, créations marque avec ce numéro 129, une évolution tant graphique qu’en termes de contenus. Sommaire enrichi, équipe rédactionnelle renforcée, maquette repensée, tarif plus accessible, autant de signes forts pour redonner du souffle à une revue qui défend tout autant la création, la recherche que le patrimoine.
Ce premier numéro de l’année rend hommage au jazz. La région des Pays de la Loire est clairement une région plurielle musicalement, et le jazz n’est pas en reste. Tant de musiciens, que de labels, festivals, réseaux, lieux en tout genre appartiennent à la famille du jazz.
Après avoir laissé Vincent Cotro introduire le sujet au moyen du rapport proche qu’entretient le jazz avec la musique classique, ses interactions, la fascination réciproque des compositeurs et interprètes, 303 aborde l’apparition du jazz en région. C’est en 1918 par le biais d’un concert en plein air devant le théâtre Graslin (qui se terminera bien dans le théâtre) que l’on entend cette musique vivante pour la première fois à Nantes. Philippe Hervouët (auteur de « Down by the River Loire, le jazz à Nantes de 1918 à nos jours) nous apprend que c’est en 1942 que le premier Hot club ouvrira ses portes à Nantes. Gérôme Guibert poursuit la réflexion et démontre que le jazz est bel et bien une musique qui se nourrit des musiques dites actuelles et vice-versa. Nombreux projets régionaux le prouvent : Hocus Pocus, Grand Groove Orchestra, Philippe Katerine…
Le jazz : depuis 96 ans en région
Pour poursuivre le rapport de cette musique aux arts, Laetitia Cavinato aborde le rapport du jazz avec le cinéma, notamment avec le cinéma de la « Nouvelle Vague ». Quant à Christian Maisonneuve, il présente une réflexion sur le jazz et la littérature, de Cocteau à Louis Aragon en passant par Kerouac. Pour corroborer ces réflexions sociologiques sur le jazz et ses interactions, trois entretiens viennent témoigner de l’importance de cette musique en région. François Gabory, président du Collectif Régional de Diffusion du Jazz, évoque la difficulté à intéresser le public, surtout jeune, à cette musique, enjeu fort du réseau qu’il préside. Cyril Gohaud, directeur du Pannonica, revient sur le club du même nom, sa ligne artistique, son programme d’action culturelle, sa place privilégié (seul club en province à programmer du jazz deux fois par semaine). Enfin Armand Meignan, directeur de l’Europajazz et directeur artistique des Rendez-vous de l’Erdre, donne quant à lui sa vision du jazz de nos jours, la nécessité de le décloisonner.
Pour parfaire le sujet, une bibliographie sélective vous est proposée en fin de revue. Voilà de quoi avoir une vision précise de la musique jazz venue d’ailleurs, et qui résonne depuis 96 ans en région, et des problématiques (avant tout d’ordre économique) qu’elle rencontre.
Disponible en consultation et/ou en prêt au Centre info-ressources musiques actuelles et spectacle vivant Pays de la Loire (Trempolino), et en kiosque.
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