Les Nantais d’Astrïd invitent Rachel Grimes et Sylvain Chauveau ce 6 mars au Lieu Unique. Y seront joués des morceaux de chacun, des morceaux de Buttefly in the snowfall (Astrïd + Sylvain Chauveau), morceaux réarrangés et/ou revisités pour l’occasion, à prendre comme une sorte d’avant première pour un film, un film qui serait en noir et blanc, presque muet, proche du documentaire… Surprise surprise…Rencontre avec Cyril Secq, membre de Astrïd.
Où en êtes-vous avec Astrid au jour d’aujourd’hui ?
Après avoir fait une tournée cet été en Grande Bretagne et joué dans des lieux incroyables (Whitechapel gallery, cafe Oto, Ingleby gallery,…), nous avons consacré la fin de l’année 2013 au studio. Aujourd’hui, le prochain disque d’Astrïd est terminé et mixé ! Nous sommes en plein dans les “négociations” pour la sortie. En parallèle, notre projet Butterfly in the snowfall (Astrïd + Sylvain Chauveau) voit enfin la matérialisation physique de notre travail en commun. L’album sortira officiellement le 29 mars, sur le label anglo-japonais Home Normal. Nous sommes aussi en cours de finir notre disque en compagnie de Rachel Grimes, travail entamé depuis plus d’un an. La distance… Nous espérons pouvoir le finir dans les prochaines semaines ! Donc, cette année est plutôt une année de sorties de disques !
Pourquoi cette collaboration avec Sylvain Chauveau et Rachel Grimes ? Que penses-tu que vous ayez en commun ?
Je ne sais pas si l’on peut parler de rapprochement musical pour expliquer notre collaboration. En effet, c’est davantage une histoire de personnes. Nous avons joué en compagnie des Rachel’s en 2001 (ou 2000, il faudrait demander à Sylvain…) et nous avons immédiatement lié de forts liens avec Rachel, liens qui ne se sont pas distendus au fil du temps. Durant toute cette période, jusqu’en 2010, nous avons parlé de travailler ensemble, ce qui a pu se réaliser en 2011 pour le festival SOY. S’en sont suivis d’autres dates et puis d’autres voyages de Rachel pour poursuivre ce travail et débuter des sessions d’enregistrements. Alors oui, c’est avant tout une histoire de rencontre et d’amitié, mais bien sûr d’entente musicale.
La musique peut se suffire à elle-même, mais le chant lui donne tout sons sens et surtout une autre ouverture
Quant à Sylvain, pour la petite histoire, il était présent dans le public lors de notre concert en ouverture des Rachel’s. Bien sûr, ce n’est pas ce qui nous a poussé à travailler ensemble. Mais, dans le même temps, nous nous sommes plusieurs fois contactés, nous faisant part mutuellement du fait que nous appréciions chacun le travail de l’autre. Nous avions aussi des amis en commun (la scène musicale française est un petit milieu…). Et de là l’idée de travailler ensemble nos est venue. Naturellement. Là encore, c’est une histoire de personnes et d’amitié. Avec Sylvain le travail partait de l’envie de construire une musique “chantée” (ce que nous ne faisons pas), sans que le format ne ressemble à de la chanson ? La musique peut se suffire à elle-même, mais le chant lui donne tout sons sens et surtout une autre ouverture. Mais véritablement c’est une histoire humaine avant tout ! Bien sûr, nous avons des références musicales communes, une certaine approche de la manière de faire de la musique et lorsque nous nous mettons au travail, tout est très simple et naturel, comme si nous avions toujours travaillé ensemble !
Pourquoi la dénomination Astrïd Ensemble ?
A vrai dire, je ne sais pas trop d’où ça sort. Les collaborations avec Sylvain et Rachel ont été menées dans le cadre d’Astrïd, d’une certaine manière, mais cela a aussi été conduit en parallèle à notre travail en “solo”. Nous avons, dans le passé, fait figurer les noms de Sylvain et Rachel de manière attenante au nôtre, un peu comme un projet parallèle. En fait, nous voyons ce travail comme un prolongement de notre travail sous le nom d’Astrïd. Au moment de la collaboration avec Sylvain et de l’enregistrement de notre disque, la question du “nom” s’est posée. Nous étions assez réticents à l’idée d’accoler nos deux noms et avons décidé de donner simplement un titre au disque, Butterfly in the snowfall, qui a donné nom au projet. Peut-être que pour le prochain disque, le nom changera. Pour ce qui est du travail avec Rachel, nous ne nous sommes jamais posés la question… Au moment du développement du projet de réunir autour d’Astrïd Sylvain et Rachel, avec l’envie de conjuguer les trois entités distinctes comme étant une entité unique, la question s’est posée. Après, pour ce nom d’Astrïd Ensemble, je dirai qu’il s’agit plus d’un choix de communication du lieu qui nous accueille pour cette résidence. La véritable identité (s’il faut en trouver une) serait plutôt “pieces and parts”, mais comme le projet s’est construit autour de nous, la notion d’ensemble a été reprise… Après, cette histoire de “nom” ne nous intéresse que peu. Nous avions envie de rassembler les musiciens avec qui nous aimons travailler et de développer ce travail, mené séparément, en nous réunissant tous ensemble.
Quel est le contenu musical de cette collaboration ?
Nous jouerons des morceaux d’Astrïd, de Butterfly in the snowfall et des morceaux écrits avec Rachel. Nous serons 6 musiciens sur scène (d’où l’idée d’Ensemble) et adapterons ces morceaux à cette configuration. Ce qui est excitant, c’est qu’aucun de ces morceaux n’a été joué ainsi. Certains morceaux n’ont même jamais été joués sur scène ! C’est aussi l’occasion pour nous (Astrïd) de jouer des morceaux où les arrangements nombreux ne nous permettaient de les jouer à 4 !
C’est une commande du Lieu Unique ? Un projet amené à être rejoué ?
Ce n’est pas une commande du Lieu Unique, mais ils en sont les partenaires. Ils nous ont aidé à pouvoir réunir tout le monde sous un même toit au même moment pour une bonne semaine de travail ! Mais, ce projet, en tant que prolongement des autres, existait déjà avant et existera donc après. Nous avons évidemment envie de rejouer ensemble sous cette forme. Nous avons déjà entamé des démarches dans ce sens. Nous sommes cependant contraints par des emplois du temps assez complexes chacun, mais surtout par l’éloignement, car aucun d’entre nous ne vit dans la même ville (voire pays) ! Mais, la volonté de jouer étant là…
http://musicforastrid.com
http://sylvainchauveau.com/
http://rachelgrimespiano.com/
La Foulée, titre de l’album And, Arbouse Recordings 2010
Never let me down, titre de l’album Down to the bone, an acoustic tribute to Depeche Mode, DSA 2005
Sylvain Chauveau – Never Let Me Down Again par videomoon
Musique pour ce moyen métrage “Marion County 1938”ep/dvd, 2011
