Du 14 au 16 janvier, le théâtre de La Ruche accueille l’association Arttitudes qui fête cette fin d’hiver ses 5 ans. L’occasion pour cette structure nantaise qui développe des artistes de les présenter et de mettre en avant ses activités. Qu’est ce que développer un artiste ? Quelle ligne artistique ? David, directeur d’Arttitudes nous en dit plus à quelques jours de l’évènement.
Photo bandeau Paul Lyonnaz aka Pol © DR
Comment est né Arttitudes ?
Arttitudes est né en novembre 2010. J’étais en contact avec de nombreux artistes à Nantes et on s’est rassemblé autour d’idées pour créer cette association. Nous avions la volonté commune de développer la culture locale sur le territoire. Le but était d’accompagner des artistes de musiques actuelles et de les professionnaliser à travers un accompagnement de manager. Je souhaitais également promouvoir la culture pour tous et c’est ainsi que petit à petit, s’est créé l’événement « Les Scènes du Coin » qui s’implante environ tous les mois dans différents quartiers de la Ville de Nantes.
Quel est ton parcours avant de devenir développeur d’artistes ?
J’ai d’abord fait des études dans la gestion et management d’artistes. J’ai ensuite travaillé pendant deux ans dans une autre association de développement sur la Loire Atlantique et pendant plus de trois ans en collectivités territoriale. J’ai également travaillé pour une entreprise culturelle spécialisée dans la gestion administrative pendant un an. Je me suis également très largement investi au niveau associatif puisque j’ai été bénévole dans différentes associations culturelles comme l’Atelier des Initiatives , Interface Musiques, Association Bonne Garde , Cinéma associatif, association Zeugmad et d’autres …depuis mes 15 ans.
Quelle est la lignée artistique de l’association ?
Nous défendons avant tout la ligne artistique d’un musicien qui nous touche, mais aussi la chanson française sous toutes ses formes et tous ses styles. L’ensemble des artistes sont également originaire de la région, et nous sommes très attachés à cela. En effet, nous défendons et développons des talents locaux pour enrichir l’offre culturelle locale et pour montrer sa présence sur l’ensemble du territoire.
Duo Aline Chevalier © DR
Quel artiste de ton catalogue t’a particulièrement surpris ?
Ce qui compte le plus avec les artistes, c’est le projet artistique qu’ils défendent. Nous nous retrouvons sur la même envie de défendre la culture locale ; c’est aussi ça l’important. Alors, quelque part, les artistes qui travaillent avec nous ont tous été des coups de cœur artistiques, et ils le sont toujours, c’est ce pourquoi nous les aidons à se développer.
Quel(s) point(s) commun(s) ont-ils tous ces artistes ?
Tous ont une volonté forte de participer à la culture de proximité et d’être au plus près du public, que ce soit par l’intermédiaire de la saison culturelle « Les Scènes du Coin » ou de notre festival itinérant « Vignoble en fête ». Nous essayons de démocratiser la culture en proposant des projets artistiques singuliers qui touchent l’ensemble de la population, et particulièrement ceux qui sont les plus éloignés de la culture. Gatt Barton et Val attachent une importance à s’adresser a tout les publics notamment le plus éloignés. Paul Lyonnaz, Aline Chevalier aiment jouer dans des lieux insolites. Quant à Victor Noir et Sollex, ils jouent plus dans des salles de concerts.
Comment soutiens-tu les groupes ? Quel est la mission d’un développeur ?
Avec les artistes, j’ai un rôle de manager/développeur. Je les aide dans leur développement artistique, de la création jusqu’à la diffusion, en passant par la communication et la gestion administrative. Plus concrètement, je m’occupe de la diffusion de leurs concerts, leur discographie, organiser des résidences artistiques/masterclass… Il y a six artistes dans le catalogue : Gatt Barton (chanson française), Victor Noir (chanson influence rock ), Aline Chevalier (chanson à texte), Sollex (chanson festive), Val (soul reggae), et le pianiste nantais Paul Lyonnaz .
Victor Noir © DR
Quel bilan tires-tu de ces 5 ans ?
Depuis sa création, l’association s’est bien développée et nous commençons à nous faire connaître dans le réseau culturel nantais. Nous avons encore besoin de reconnaissance mais le processus est en marche. Nous avons monté de beaux projets comme le festival itinérant « Vignoble en fête » et une saison culturelle nantaise. Concernant les artistes, certains ont eu de belles scènes comme le Champilambart, le Quatrain, le Fuzz’yon, etc … et des festivals locaux …
Comment vois-tu les 5 prochaines ?
Nous souhaitons maintenir et développer nos actions actuelles et continuer la collaboration avec nos artistes. Mais pour cela, nous allons avoir besoin de plus de financement pour maintenir nos activités et développer la carrière des artistes. C’est un véritable enjeu et défi qui nous attend pour les années à venir. Mais il faut rester confiant, optimiste et croire en la culture locale, c’est ce que nous défendons en tout cas !
