Après avoir maintes fois écumé les routes de l’hexagone entouré de membres d’Hocus Pocus ou C2C, le rochelais Aymeric Maini a déjà bien roulé sa bosse. À l’aube de la trentaine, cet autodidacte émérite se fraye à présent un chemin au cœur de la nouvelle scène nantaise, pour un voyage désormais solitaire… Et prometteur. Car de ce périple fraîchement entamé émanent déjà l’essence et le caractère d’une musique noire américaine, puisée quelque part sur les berges du Mississippi, et dont il s’est nourri. Mâtinées d’une petite touche pop, vapeurs soul et chaleur bluesy perlent de ses morceaux qui oscillent, toujours avec mesure, entre mélancolie et enthousiasme, envie d’évasion et intimité. La voix ébène et le doigté de velours de ce guitariste chanteur s’ajoutent à leur tour à la trempe d’un bonhomme plutôt bien paré pour l’avenir. Oui, même empruntés à un lointain berceau, l’énergie et le rythme traversent époques et continents sans perdre de leur superbe. Si en plus on en croit un cousin germain, Rythm Is Love, alors…
Photo bandeau © Aurélie Crouan