DEGIHEUGI – Dancing Chords And Fireflies
Vingt-et-un titres pour un album qui porte particulièrement bien son nom. Les accords, les notes et les cordes dansent, omniprésentes, se déhanchent avec souplesse dans un flux continu de beats et de voix, le tout s’engageant vers un hip-hop abstract cool as fuck!. Comme précédemment dans la carrière du Degi, les featurings sont légion, Miscellaneous en tête, intégrant son flow sur l’étonnant « You! », le tubesque et flamboyant « Touché », ou bien le fluide et ingénieux « The Loop ». Citons également les cordes vocales joliment constituées d’Astrid Van Peeterssen présentes sur « I Know A Woman », morceau central au potentiel fédérateur certain, auquel Andrre s’est greffé sans forcer. Un disque pensé par un Degiheugi résolument inspiré, construit, composé de cinq interludes instrumentaux judicieusement placés ; d’un « Embers » s’autorisant un mariage (pour tous) audacieux entre Everlast et DJ Shadow, enrichi par Brzowski et Pierre The Motionless ; d’un « I Touch Your Lips » sensuel et envoûtant… Bref, tout coule de source avec Degiheugi. Ce cinquième format long du Mayennais confirme définitivement son amour pour l’alliage sonore à base de beats, de samples, de voix de guitare acoustique, de cuivres, d’instruments multiples, et d’humour. Un Jour Comme Un Autre à Venise quoi.
CD, numérique
Autoproduction – 2012