Le festival Soy s’est tenu voilà trois semaines. 2400 spectacteurs, une édition bénéficiaire mais qui ne permet pas à l’association d’effacer son passif. Une soirée de soutien en janvier à Bitche est en cours de calage. Voilà pour le bilan plutôt financier. Mais si l’on s’intéressait un peu à l’équipe organisatrice, entièrement bénévole. Fatiguée ?? Heureuse ?? On a posé quelques questions à Pierre et Alice de l’association Yamoy, leur bilan à eux. Le plus, le moins, le pire et le meilleur…
Photo bandeau Skull Defekts © Christian Chauvet
La nuit la plus courte
Alice : la dernière, celle du dimanche soir, qui s’est terminée en after… On était content d’avoir fini le festival, tout s’était bien passé, alors on a voulu continuer à passer la soirée ensemble, c’était bien !
Pierre : toutes, mais cette année j’ai l’impression qu’on a pu se reposer, peut être qu’on vieillit et qu’on a moins besoin de sommeil…
L’attente la plus longue
A : la journée du mercredi, où l’on attend tous impatiemment la soirée, le début du festival. On est tous excités, on a hâte d’y être enfin !
P : attendre la prochaine édition du festival. Tous les ans.
Demian Castellanos © Christian Chauvet
Le meilleur repas
A : ceux de Dédé, le responsable catering, et avec son équipe de quelques bénévoles, ils ont préparé d’excellents repas. Merci à eux ! Et faire le catering avec eux a été aussi un moment de plaisir, de rigolade, de discussions, et d’échange avec les nouvelles bénévoles qu’on est très content d’avoir avec nous dans Yamoy !
P : tous ! Notre équipe de catering a été parfaite – spéciale dédicace à notre chef Dédé.
La meilleure boisson
A : dirons-nous la bière de Bouffay ? Ou bien l’eau, tout simplement, notre partenaire idéal !
P : la bière du Bouffay, toujours !
Eartheater © Christian Chauvet
La plus grande fatigue
A : celle qui suit le festival … Durant toute une semaine au moins … Fatigue physique, émotionnelle …
P : celle qui survient le surlendemain de SOY. Après avoir vécu avec 20 personnes en continu pendant 5 jours, passé des nuits courtes, avoir couru dans tous les sens et surtout survécu à l’after (au VIP …), tout retombe, on se sent un peu vide et broyé de l’intérieur.
Le plus grand plaisir
A : d’être ensemble pour faire ce festival.
P : Soy c’est un peu notre fête de famille entre potes qu’on attend tous les ans. Faire cette fête ensemble.
Fist City © Christian Chauvet
Le plus grand énervement
A : un énervement contre les personnes qui demandent sans cesse des invitations, alors que ces personnes connaissent la situation financière du festival, sont eux même bien souvent des acteurs du milieu musical, et rechignent à acheter leur place de concert … Alors que bon, ça fait partie du jeu que de payer pour un concert auquel on assiste.
P : certaines demandes de certains relous : l’entourage d’Ariel Pink, le tourmanager de Speedy ortiz …
Le pire incident
A : je n’en vois pas …
P : aucun – tout s’est bien passé. Je pense qu’on a appris au bout de 13 ans à éviter les incidents.
Ryley Walker © Christian Chauvet
La plus grande surprise
A : Eartheater, au lieu unique. Je n’avais pas trop écouté en amont du festival ce qu’elle faisait, mais j’ai été agréablement surprise par le concert, par son jeu de scène, sa voix.
P : avoir assisté au sauvetage d’un trousseau de clés dans une bouche d’égoût à l’aide d’une paille…
La plus grande déception
A : pas de vraie déception. Peut-être juste une légère par le groupe que j’attendais le plus : The Wharves. Leur concert a été à mon goût plutôt plat … Bien, mais sans émotion particulière.
P : le live d’Ariel Pink. Mais on le savait capable du pire comme du meilleur. Génial à la Route du rock hiver par exemple, et pas convaincant à SOY – et à Pitchfork apparemment.
The Wharves © Christian Chauvet
Le pire moment
A : le lundi après le festival …
P : quand j’ai dû laissé ma fille pendant 4 jours chez ses grands-parents…
La plus belle rencontre
A : revoir François Virot, qui en plus de faire de la super musique, est quelqu’un de très sympa !
P : les nouvelles recrues bénévoles : Sandrine, Cécile, Caterina, Camille, Nico, des artistes très cools et simples : Eartheater, Pye Corner Audio, Bronze, qui ont vite compris et apprécié l’esprit du festival, et les retrouvailles avec Suuns, Jerusalem In My Heart, Protomartyr, François Virot.
François Virot © Christian Chauvet
