L’association herbretaise Spot fête ses 14 ans cette année. Pas encore la majorité, mais une sacrée expérience sur un territoire qui connait relativement peu de festivals du genre. Portée pas une bande de bénévoles, le festival s’étire sur quatre jours et diversifie les propositions, vous êtes aussi attendu au cinéma et à la piscine. Rencontre avec Gérôme le programmateur et communiquant.
Photo bandeau : Zenzile © DR
Peux-tu nous parler de SPOT ? Depuis quand ? Qui est à l’origine ? Le but de l’asso ?
L’Association Spot est née en 2002 de la volonté d’un groupe de jeunes des Herbiers issu du foyer des Jeunes, qui après avoir participé à diverses actions culturelles sur le territoire, a décidé de se constituer en asso loi 1901. Les finalités sont toujours les mêmes aujourd’hui. Une finalité culturelle, à savoir organiser des manifestations musicales dans la région des Herbiers et ainsi participer au développement de carrières ; créer des moments conviviaux et participer à la culture musicale de chacun, et bien sur dynamiser la vie culturelle locale. Une autre finalité, sociale, c’est-à-dire cibler un public le plus large possible, et permettre à chacun d’avoir accès aux manifestations. Se servir de la musique pour créer de moments d’échange, de détente et donner envie aux gens de s’impliquer dans des projets associatifs.
C’est la 14è édition du festival. A quoi tient cette longévité ?
A plusieurs choses. Nous sommes essentiellement bénévoles, donc moins sensibles aux coupures budgétaires, …Nous avons beaucoup de partenaires privés, nous proposons toujours des tarifs accessibles donc peu de freins pour le public. Enfin, le festival est bien ancré dans le paysage local et le public l’attend (on lance un peu la saison des festivals)
La région des Herbiers est-elle riche en initiatives de ce genre ?
Et justement il y a peu d’événements de ce genre dans la région. On est le seul festival de musique actuelles au Herbiers et la ville ne propose pas ce genre de programmations. Il y a aussi une asso de concerts axée rock et variétés, Turbulences, et une asso de métal/punk, Los Herbos, qui organise surtout des concerts à Nantes.
Dix groupes sont à l’affiche, qu’est ce qui guide votre programmation ?
Notre programmation est toujours la plus éclectique possible mais tourne essentiellement depuis le début autour du reggae/dub, de la chanson, du hip hop, de la world, de l’électro et un peu de rock. Cette année, nous avons souhaité ajouter des lieux et esthétiques originales : concert d’Aquacoustique en piscine le dimanche et le ciné concert de Zenzile au Cinéma Grand Ecran le vendredi. Ensuite, avec notre prix d’entrée faible, on évite les têtes d’affiches à gros cachet (qui nous prendrai la totalité du budget artistique des 4 jours) tout en cherchant des artistes avec un bon potentiel public, une actualité, une certaine qualité et originalité par rapport aux autres évènements.
Le festival a aussi son off dans les bars, comment avez-vous développé ça ?
Les concerts du off se sont développés au fil des années grâce aux lieux qui ont bien voulu nous suivre, tout simplement par le constat que le festival attire du monde dans les bars et pourquoi pas en profiter pour prolonger le festival. Ils choisissent eux mêmes leurs groupes, certaines fois on les aide et on centralise tout ça.
Vous disposez de beaucoup de partenaires, à la fois publics, sociétés civiles mais aussi privés. Que représente le partenariat prié ou sponsoring ?
Le partenariat privé représente plus de 10% de notre budget c’est de loin notre plus bel atout !
Le groupe le plus attendu pour toi ?
C’est dur de trancher avec un seul nom. Niveau public, c’est Joris Delacroix et La Yegros qui ne sont jamais venu a moins de 80 km de chez nous qui attirent et surtout Stand High Patrol qui sont habitué de la région mais qui ont un gros public ici. Pour ma part, j’attends vraiment le concert intimiste de Carmen Maria Vega, le ciné-concert de Zenzile, le retour aux sources Sound System de Papet J, le concert Aquatique d’Aquacoustique et la découverte du Samedi : HHH !