Après 15 éditions, le festival Jazz sur Lie basé au Pallet s’est arrêté en 2009. Renaissance en ce début d’année 2014, mais sous une autre forme. Le festival devient collectif d’associations toutes aussi sensibles les unes que les autres au jazz. Ce collectif propose trois jours de jazz en bar, au Mellocotton, à l’heure de l’apéro, les 28, 29 et 30 janvier, la semaine prochaine. Autour de Simon Goubert, les tontons flingueurs François Ripoche, Guillaume Hazebrouck et Sébastien Boisseau lancent cette 1ère opération qui unit le jazz au muscadet ! Rencontre avec Sébastien Boisseau, pilier non pas de comptoir mais de Jazz sur Lie.
Jazz sur Lie c’est quoi ?
Une aventure humaine et artistique qui a marqué les mémoires du vignoble nantais. Ensemble, pendant 10 ans, public et bénévoles, vignerons et musiciens, professionnels et amateurs ont démontré que le jazz et le muscadet étaient deux symboles forts de la culture nantaise. Aujourd’hui, Jazz sur Lie, c’est un collectif d’associations locales (akousma, yolk, cie frasques, la 52e, wanbliprod), composé de musiciens et de passionnés, dont certains des fondateurs de l’évènement.
Notre région est un formidable vivier de musiciens
Pourquoi remettre le couvert et pourquoi sous cette forme de concert en bar ?
Notre région est un formidable vivier de musiciens. Les musiciens évoluent et ils ont besoin de points de rencontres variés avec des publics variés. Il en va de même pour les vignerons et pour le muscadet. Le bar qui se transforme en club de jazz est un carrefour naturel pour la découverte du vin et de la musique. La proximité qui y règne, la convivialité, l’atmosphère créée par son propriétaire, l’entrée libre, en font un espace de culture différent des salles de concerts. Pour expérimenter un nouveau temps fort lié aux valeurs de Jazz sur Lie, et dans un contexte urbain, il nous a semblé que le Melocotton, par son action en faveur du jazz, serait un écrin parfait.
Jazz et vin, quels points communs ?
La passion, une maturation lente, de l’expérimentation, de la réactivité, des sensations différentes à chaque fois, une part de mystère et d’improvisation, des recherches d’assemblages et d’équilibres, un rapport entre actualité et histoire, le travail des terroirs et des racines… une appréciation unique par chaque personne et la variétés des émotions procurées.
Qui est Simon Goubert et pourquoi l’avez-vous invité ?
C’est un batteur qui a découvert le jazz à son plus jeune âge. Son école de musique, c’était les clubs parisiens où jouaient côte à côte musiciens français, européens ou américains, jusqu’au bout de la nuit. En plus d’avoir acquis un savoir et une expérience qui en font l’une des figures de la batterie de jazz en France, il ne s’est pas uniquement cantonné à la tradition du jazz, il s’est également illustré dans le groupe Magma. Enfin c’est une personne qui milite sans cesse pour que cette musique soit jouée et écoutée, qu’elle reste instinctive et vivante. Un musicien de grande classe en somme, un homme au parcours riche, c’est ce qui nous a attiré vers lui, il a tout de suite accepté.
Quelles sont les “actions originales” prévues ?
Les 28, 29 et 30 janvier nous allons proposer une sorte de mise en bouche d’un nouveau Jazz sur Lie. Un même groupe, dans un même lieu, trois soirs de rang. Ca peut vous paraître étrange, mais rien que ça, c’est original ! Cette pratique, favorable à la progression de la musique, au bouche à oreille et à la rencontre entre artistes et public a malheureusement disparu. L’entrée est libre, nous souhaitons toucher un public très large. Les concerts débuteront à 20h et se dérouleront en une seule partie. Un film sur le batteur Elvin Jones sera projeté le premier soir avant le concert. Et surtout les vignerons seront présents pour faire déguster les crus du Pallet, de Gorges et de Clisson. Une mise en bouche donc car l’objectif est de (re)créer à terme un lien fort entre Nantes et son vignoble par le biais du jazz. Il nous reste encore beaucoup à inventer pour 2015.
Simon Goubert parle du jazz
Le site de Jazz-sur-lie : http://www.jazzsurlie.fr