Cette chronique propose de dévoiler des identités visuelles fortes et créatives réalisées pour des festivals, des scènes, en Région et ailleurs, dans les musiques actuelles ou ailleurs. La parole est ici donnée aux commanditaires (responsables de communication) et aux designers (indés, agences…). Pour ce premier numéro, présentation du travail de Frédéric Tacer (Malakoff – 92) pour Point Éphémère (Paris – 10e).
Le client
Point Éphémère est un centre de dynamiques artistiques situé dans le 10e arrondissement de Paris, dans l’ancien magasin de matériaux de construction Point P sur le Canal Saint Martin. Son projet mêle résidences d’artistes, diffusion publique et intervention active dans la ville.
Année de création : 2004.
Type de structure : association.
Responsable de la communication : Pauline Barette.
Chargée de communication : Marie Thomas.
www.pointephemere.org
Le designer
Frédéric Tacer est un designer graphique et directeur artistique indépendant. Il sort diplômé de l’École nationale supérieure des arts appliqués Olivier de Serres en 2008 avec un projet prospectif questionnant les rapports qui unissent l’image et la musique. Il commence à travailler à Londres en tant que graphiste interne pour l’Institut des arts contemporains (ICA) avant de fonder son studio en 2010 à Paris. Il enseigne parallèlement le design graphique à l’École nationale supérieure d’art de Dijon.
Quelle a été votre proposition graphique (le concept) en réponse à la commande de la structure ?
La conception de l’identité visuelle de Point Éphémère part d’un constat simple : le caractère non-institutionnel du lieu. En conséquence, j’ai réfléchi à un système identitaire tout sauf figé que Point Éphémère pourrait facilement s’approprier et faire évoluer. La réponse a été un système élémentaire basé sur un jeu de deux typographies redessinées pour l’occasion, en remplaçant l’ensemble de la ponctuation et des accents par une série de «points» (en écho au nom du lieu). Graphiquement, l’identité est inspirée par une iconographie punk revisitée et par la plasticité des fanzines de l’époque et leur économie de moyens (collages, éléments jetés, trame de photocopie, papiers colorés, etc.).
Comment jugez-vous la relation avec la structure ?
C’est un véritable plaisir pour moi que de travailler avec cette structure qui, même bien avant notre collaboration, est un lieu que j’ai toujours apprécié en tant que public. Un cadre idéal, une programmation musicale à la pointe, une salle de concert qui offre une réelle proximité avec les artistes, une programmation artistique surprenante et une vraie dynamique globale, voilà ce qui caractérise pour moi Point Éphémère. Qui plus est, l’équipe est très chaleureuse et nous entretenons une excellente relation. Ce qui est à la fois très agréable et facilite grandement les choses. Je pense que nous sommes globalement sur une même longueur d’ondes. J’en veux pour preuve les divers visuels décalés que je peux proposer mensuellement pour la couverture des programmes. Ce n’est pas n’importe quelle structure qui pourrait comprendre et valider cet humour tordu qui est le mien 🙂
www.frederictacer.net