L’ÈRE DE RIEN, LA LISTE AU PÈRE NOËL

« On aborde cette 6è édition beaucoup moins stressés, tout roule, une forme d’expérience commence à mûrir chez nous et c’est plutôt agréable ». Nathan Leproust, un des fondateurs du festival, annonce la couleur et l’état d’esprit à quelques nuits du festival. Les choses s’installent, la confiance des partenaires s’affirme et se confirme. Même si l’inconnue majeure demeure la météo, le public qui devrait, selon l’équipe du festival, avoisiner les 3.000 personnes, est un public de fans… Alors ? Pluie ou vent, on y va !

 

L’ADN du projet

Projet à 100% bénévoles, avec 25 paires de bras qui s’activent toute l’année et surtout au printemps, L’Ère de Rien était à la base imaginé et mis en œuvre par des étudiants qui, six ans plus tard, ne sont plus étudiants, mais pour une part salariés de structures culturelles, graphistes indépendants, coordinateurs… des gens qui ont le pied dans le milieu, qui bénéficient d’une certaine compétence, et pour qui le festival serait comme une grande cour de récré, un bain de jouvence, un espace/temps de plaisir. « On souhaite être exigeants, ambitieux, et à la fois assumer le fait qu’on fait çà pour des raisons autres que financières » assure Nathan.

Autre aspect génétique du projet, le prix libre. « On défend cette notion de prix libre, on n’adhère aucunement à une consommation qui serait passive, on se dit que les gens se posent la question de comment l’événement se déroule avec un prix libre, comment il peut être financé » confie Nathan. Autre effet direct du prix libre, la mixité du public. « On n’avait pas envie d’un entre-soi, d’un public un peu snob, on a très envie de faire découvrir notre style de musique au plus grand nombre ». Le festival parvient à s’autofinancer à hauteur de 60%, les gens jouent donc le jeu de la participation financière, sachant que le budget du festival avoisine les 70.000€, il était de 12.000 en 2012.

 

 

Dessin Anna Conzatti présente sur le festival qui fera un live-report dessiné pour tohubohu-media

 

La programmation

Cette édition va dans la continuité des éditions précédentes : musique et arts graphiques. Pour ces derniers, quatre collectifs seront présents sur le festival avec pour certains des productions in situ. Les Bruxellois de la maison d’édition Bande de, l’association Grante Egle qui édite fanzines et autres livres d’artistes, Tetra structure nanto-parisienne qui œuvre dans la gravure notamment sur tetra-pak, le collectif Tartine Crou qui investit le street-art, la photographie. Enfin, Anna l’illustratrice nantaise Anna Conzatti qui nous fera l’honneur, pour tohubohu-media.com , de réaliser un live-report dessiné du festival que nous publierons le 4 mai.

La scénographie du festival reste depuis ses débuts une priorité. Cette édition 2017 verra un site animé par des charrettes construites à base de matériaux recyclés pour les exposants, rendant ainsi ces exposants complètement mobiles. Certains objets de scénographie des années passées seront réutilisés. « Réutiliser les matières et les objets construits plutôt que de racheter, rendre le cadre le plus bucolique possible, avec un chapiteau de 1000 personnes cette année au lieu de 500 l’an passé » sont un peu les objectifs présentés par Ludovic Rétif de l’asso. Le festival aspire à une évolution en termes d’accueil, mais aussi en termes d’originalité.

Quant à la musique, elle est plus émergente que jamais. « Beaucoup de groupes n’ont pas encore sorti de premier album, beaucoup vont sortir ce 1er album dans les semaines à venir, la moyenne d’âge des musiciens est de 20 ans, et l’affiche demeure à 90% internationale, c’est bien l’ADN artistique de L’Ère de Rien » avoue Ludovic. « Honnêtement, je crois qu’on n’est pas loin de la liste au Père Noël ».

 

Folk, pop, shoegaze, rock psyché, indie rock, post-punk, le rock sera conjugué à tous les temps mais avec en filigrane des couleurs soul, jazz et parfois funk chez quasi les groupes, 12 cette année dont huit anglais, un combo belge, un projet australien et les Nantais de Lesneu et Djokovic. « L’empreinte assez anglaise, assez londonienne cette année, plus que les années précédentes. Ce n’est pas une volonté, c’est naturel, çà nous correspond, et il faut dire que les groupes londoniens jouent beaucoup chez eux mais les concerts en France devant 1500 personnes sont pour eux des premières expériences, ils sont assez étonnés d’intéresser autant de public et très excités par l’exercice. Ca donne de chouettes concerts où les groupes sont vraiment à fond. C’est la dynamique qui nous intéresse » confie Nathan.

 

Reste plus qu’à implorer le soleil. Même si tout est prévu, des petits et des grands miracles devraient avoir lieu…
Pour info, la soirée du jeudi est sold-out.

 

La liste au Père Noël pour 2018 que L’Ère de Rien nous a concoctés

 

 

 

Site L’ÈRE DE RIEN

 

 

 

Rédactrice en chef de ce site internet, chargée d'info-ressources à Trempo. Passionnée évidemment par la musique, toutes les musiques, mais aussi par la mer et la voile, les chevaux, la cuisine et plein d'autres choses.

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