Voici des créations qui disent, à plus d’un titre, le chemin parcouru par Liz Cherhal. Des textes où les couleurs de la vie qui passe, avec les fêlures, les cicatrices, les chutes et les épiphanies font éclorent maintes émotions, aux musiques dont la diversité dit la riche expérience de l’artiste.
Mais c’est surtout dans les inflexions de la voix d’une sincérité imprudente et d’une douce fermeté gagnée que s’exprime cette maturité. « Je plonge même où j’ai pas pied » ou « J’avance vers un nouveau départ » sont des phrases qui tintent aux oreilles et témoignent. Ce que dit aussi Liz Cherhal, c’est qu’elle n’est pas seule, pas seule pour inventer ces choses, pas seule pour survivre…et ça s’entend ! On sourit, on rit même, on s’émeut, on s’étonne en découvrant la succession des plages, la somme des expériences que disent ces chansons, parfois (souvent) à mots couverts. Une mention spéciale pour la bonne idée de cette reprise de l’émouvant « Pour jouer avec maman », une fabulette d’Anne Sylvestre dont on comprend l’importance dans ce disque d’une mère.
Et puis il faut savourer la richesse de l’instrumentation, la variété des timbres et des styles musicaux et leur alliance réussie par les soins de Morvan Prat et de Nicolas Moreau. Des sons pop, des cordes délicieuses, de la mandoline ou des cuivres rutilants et joyeux…la palette est large et expressive.
Faut-il en dire plus pour inciter à aller faire un bout de chemin avec Liz Cherhal, une femme qui marche ?
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